
Sur les traces de Lara Croft : entre ruines antiques, pixels et coups de soleil
Quand on est ado dans les années 90, deux figures peuvent te donner des envies de carrière dans l’Histoire : Indiana Jones, et Lara Croft. Alors oui, j’ai choisi de garder mes deux reins et de ne pas courir dans les temples piégés, mais faut avouer que la licence Tomb Raider a planté une graine. Une graine de ruine antique, de saut périlleux en 3D, et de tenues pas franchement pratiques pour une expédition dans les lieux réels de Tomb Raider.
Sorti en 1996, le tout premier Tomb Raider révolutionne le jeu vidéo : une héroïne badass, indépendante, archéologue à ses heures perdues, et surtout la toute première à explorer les temples en short moulant polygonal. Depuis, la saga a évolué, les graphismes aussi, mais l’esprit est resté : explorer le monde, casser du mythe, et trouver des artefacts que le musée du coin aurait bien aimé avoir.
Et moi dans tout ça ? J’ai eu la chance de visiter plusieurs de ces lieux mythiques. Alors aujourd’hui, c’est parti pour un comparatif 100% subjectif, 100% mordu d’Histoire, et 100% fun entre les lieux réels de Tomb Raider et leurs versions vidéoludiques.
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Rome : des gladiateurs et des coups de chaud
Dans le jeu :
Lara s’y promène tranquillement (enfin, façon de parler : elle affronte des gladiateurs sortis tout droit du Colisée, des monstres pas très amicaux, et pas un touriste en vue). Rome version Tomb Raider ? Sublime, muséale… et très vide. Le rêve, non ?
Dans la vraie vie :
Alors Rome, en août, avec une ado de 10 ans, c’est pas Tomb Raider, c’est Survivor. Il fait 40°, tout le monde a eu la même idée que toi, et les fontaines sont plus sollicitées que la scène finale de Gladiator.
Mais malgré la sueur (et les râleries de ta progéniture), se tenir devant le Colisée, marcher sur la Via Sacra ou rêver devant les ruines du Forum Romain, c’est juste… wow. Mention spéciale à la Bocca della Verità (la bouche de la vérité) qui, selon la légende, mord la main des menteurs. Spoiler : elle n’a mordu personne, même pas mon ado qui avait juré qu’elle ne râlerait pas ce jour-là.
Venise : canaux, gondoles et gangsters en costard
Dans le jeu :
Venise dans Tomb Raider II, c’est un mix improbable entre James Bond et La Pieuvre. Lara affronte des mafieux, traverse les canaux à fond la caisse en hors-bord, et saute de toit en toit sans mouiller une mèche de sa tresse.
Venise est vide, silencieuse, et apparemment personne ne s’inquiète d’une archéologue qui dézingue des types au fusil à pompe. Ambiance.
Dans la vraie vie :
Déjà, la première différence flagrante : il y a des gens. Beaucoup. Beaucoup trop. Si Lara avait tenté son saut entre deux balcons, elle aurait atterri sur un groupe de retraités allemands ou dans une perche à selfie.
Mais malgré la foule, Venise reste magique. Se perdre dans les ruelles, franchir pont après pont, écouter les clapotis de l’eau… c’est une vraie carte postale (avec un peu d’humidité).
La balade en gondole ? Magnifique, romantique, mais aussi rapide qu’un café ristretto… et à peu près au même prix qu’un billet d’avion.
Le Palais des Doges m’a collé des frissons : les salles, les prisons, les couloirs… un vrai décor de jeu vidéo, sans les pièges mortels (quoique, les escaliers glissants, ça compte ?).
Et puis la Basilique Saint-Marc, visitée à vitesse grand V sous le regard désapprobateur des surveillants qui te regardent comme si tu allais dérober un vitrail.
Les restos ? Cher comme un mot de passe oublié. Mais le poisson ? À se damner. Lara aurait sans doute échangé un artefact contre un plat de calamars frits.
Paris et le Louvre : Da Vinci Code meets Tomb Raider
Dans le jeu :
Tomb Raider: The Angel of Darkness. Le titre seul devrait te mettre la puce à l’oreille. C’est sombre, c’est glauque, c’est très… début 2000.
Lara rôde dans un Paris caricatural, entre clodos menaçants et ruelles pleines de clichés.
Heureusement, l’intérieur du Louvre sauve un peu la mise : reproduit avec soin, ambiance mystérieuse à souhait, un poil Da Vinci Code mais sans Tom Hanks.
Dans la vraie vie :
Le Louvre, c’est immense. On s’y perd, on s’émerveille, on fait 12 000 pas sans voir la Joconde (ou alors on la voit entre deux têtes qui filment en vertical).
Mais malgré la foule, ça reste un moment fort. Les salles sont grandioses, l’histoire transpire des murs, et tu ressors de là avec mal aux pieds et plein d’histoires en tête.
Spoiler : pas de tunnels secrets, pas de portails dimensionnels… et surtout, aucun besoin de dézinguer un boss final pour accéder à la sortie. (Je t’invite d’ailleurs à lire mon article complet sur la visite du Louvre, où je t’explique comment t’en sortir sans GPS ni potion de soin.)
Royaume-Uni : entre manoirs, rhubarbes et parcours du combattant
Dans le jeu :
Le manoir Croft, c’est le tuto avant l’aventure. On y saute, on nage, on s’entraîne à pousser des blocs (ah, les souvenirs !).
C’est aussi un lieu culte de la franchise : le seul endroit où Lara a un majordome, une piscine, et (visiblement) un compte bancaire infini, comme ses munitions !
Dans la vraie vie :
J’ai visité le château de Leeds – pas le manoir Croft, mais presque. Parc immense, nature soignée, rhubarbes géantes (non comestibles, c’est précisé. Pourquoi ? Mystère.).
Il y a même un parc animalier, des oiseaux à foison, et un parcours aventure pour les enfants. Lara aurait adoré faire de l’accrobranche entre deux explorations.
Pas de salle secrète, mais une vraie ambiance “vieille pierre et thé à 16h”. Et ça, ça n’a pas de prix.
Londres : soleil, artefacts et métro labyrinthique
Dans le jeu :
Londres dans Tomb Raider III, c’est du haut vol. Littéralement. Lara saute de toit en toit, s’introduit dans des musées, explore des catacombes souterraines… et finit par se battre contre un boss sous forme de femme d’affaires !
Ambiance très “Harry Potter mais sans la magie”, sauf si tu considères l’inventaire infini de Lara comme un sort.
Dans la vraie vie :
Londres, c’est un terrain de jeu grandeur nature. Entre la City, les quartiers royaux, et les ruelles de Whitechapel, tu passes d’un épisode de The Crown à un documentaire sur Jack l’Éventreur en deux stations de métro.
Trafalgar Square ? Photo obligatoire. Buckingham Palace ? Le roi était là (drapeau levé), mais on n’a pas eu droit au thé.
La Tour de Londres et ses corbeaux ? Parfait pour réviser ses classiques sanglants.
Mais soyons honnête : pour explorer Londres comme Lara, il faudrait au moins trois vies et une paire de chaussures de rando de compèt’.
Le tunnel sous la Manche : Jurassic Park ou Eurostar ?
Dans le jeu :
Alors là, les développeurs se sont fait plaisir. Dans Tomb Raider III, Lara traverse le tunnel sous la Manche… à pied. Enfin, presque. Et elle y croise des dinosaures.
Apparemment, personne n’a reçu le mémo sur les lois de la géologie ou sur le fait que les Eurostar passent toutes les 15 minutes.
Dans la vraie vie :
Ma version à moi, c’est plus calme. Un Shuttle, une voiture ou un train, de la pénombre, et zéro reptile préhistorique (sauf si on compte l’ado qui somnole).
Mais si tu veux du spectacle, prends le ferry : les falaises de Douvres, la Shakespeare Cliff, et la mer à perte de vue… Un décor digne d’un générique de film.
Lara n’aurait pas hésité à grimper sur la proue façon Titanic. Moi, je me suis contentée d’un café et d’un panorama à couper le souffle.
Écosse : kilts, châteaux hantés et une météo façon Tomb Raider
Dans le jeu :
L’Écosse dans Tomb Raider III, c’est du folklore pur jus : châteaux hantés, monstre du Loch Ness, ambiance brumeuse. Et bien sûr, Lara y est toujours aussi à l’aise en débardeur malgré le froid celtique.
Dans la vraie vie :
Mon voyage en Écosse ? Un rêve de fan d’Histoire. Les Highlands, le Loch Ness, les landes mystérieuses où chaque rocher semble raconter une légende.
J’ai pensé à William Wallace, à Nessie (que je n’ai pas vue), et j’ai surtout pensé que je n’avais pas pris assez de pulls.
Pas de Highlanders armés de claymore, mais une ambiance unique, entre nature brute et patrimoine enraciné.
Et non, je ne sais toujours pas ce qu’il y a sous leur kilt. (Lara non plus, probablement.)
Conclusion : La vraie vie, c’est mieux que le pixel
Alors oui, dans les jeux, on a des sauts improbables, des pièges qui se déclenchent dès qu’on pose un pied de travers, et des artefacts brillants dans des temples oubliés. Mais les lieux réels de Tomb Raider, ce sont des expériences bien plus riches, bien plus vivantes, et surtout, accessibles sans se casser la cheville.
Voyager sur les traces de Lara Croft, c’est retrouver un peu de cette magie de jeunesse, ce goût de l’aventure, et cette soif de découverte. C’est aussi transpirer à Rome, se ruiner à Venise, et se prendre pour une héroïne au Louvre.
Et si tu veux vraiment replonger dans l’univers, les remastered des premiers Tomb Raider sont sortis. Graphismes modernisés, gameplay fidèle, et toujours cette ambiance unique.
Petit conseil : va jeter un œil aux visites guidées de Morlock est Vieux Jeux sur YouTube, c’est drôle, instructif, et parfait pour préparer ton prochain “raid”.
Voyage inspiré de Tomb Raider : conseils pour vivre ta propre aventure
- Prépare ton itinéraire : Rome, Venise, Paris, Londres, Écosse… Ce sont des lieux emblématiques de Tomb Raider, mais aussi des destinations incroyables en vrai.
- Equipe-toi ! Pas besoin d’un grappin, mais une bonne paire de chaussures et une batterie externe, c’est le minimum vital.
- Évite la haute saison : Les temples anciens, c’est mieux sans foule. Idem pour Rome ou Venise. Lara ne faisait pas la queue.
- Joue-la culturelle : Profite des musées, des châteaux, et des ruines antiques pour faire le lien entre l’Histoire vraie et les aventures numériques.
- N’oublie pas ton humour : Entre les coups de chaud à Rome et les douches écossaises, l’aventure, c’est aussi de survivre… avec le sourire.
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