Chez nous, on voyage depuis longtemps. En avion, en voiture, en train, en ferry… bref, tous les moyens sont bons tant qu’ils nous emmènent ailleurs. On a déjà pris l’avion pour aller à l’autre bout du monde, fait des road trips de 2 000 km, et testé à peu près toutes les configs familiales : avec bébé, avec ado, avec valises trop pleines et playlists mal calibrées.
Mais depuis quelques années, on a aussi choisi, par moments, de voyager en Europe (Italie) sans avion. Pas pour bannir l’avion à jamais (on ne va pas aller en Australie en trottinette), mais pour voir ce qu’il y a d’autre. Et spoiler : il y a plein d’options.

Pourquoi voyager sans avion ? 🌍
🌱 Pour des raisons écologiques
Oui, l’avion pollue. C’est pas une opinion, c’est un fait. Le bilan carbone d’un vol Paris-Rome est plus costaud que celui de la même distance en train ou en voiture, surtout si on voyage à plusieurs. Et même si les industriels polluent largement plus que nous, chaque petit geste compte… sauf si c’est un jet privé. Là, c’est foutu.
🐌 Pour le plaisir du slow travel
Voyager sans avion, c’est ralentir un peu. C’est voir les paysages défiler, s’arrêter dans un village par hasard, faire une pause café au bord d’un lac inconnu, et tomber amoureux d’une station-service en Suisse (true story). C’est aussi avoir le droit d’être spontané — et râleur, si vous partez avec des enfants.
💸 Pour le budget (surtout en famille)
On ne va pas se mentir : les billets d’avion coûtent cher, surtout pendant les vacances scolaires. À 4, l’addition monte vite. En voiture, on amortit les coûts, on emmène ce qu’on veut (valise XXL, bouées licorne, packs de limon soda achetés en Italie…), et on peut même rapporter un pot de pesto sans se faire confisquer à l’aéroport.
🚗 Nos trajets testés (et approuvés)
🛣️ En voiture : Lille – Italie (et au-delà)
- Lille – Lac de Côme – Toscane – Rome, en passant par la Belgique, le Luxembourg, l’Alsace et la Suisse.
- Le tunnel du Gothard est impressionnant (et long). L’essence est moins chère au Luxembourg (merci le plein malin).
- En Suisse, ne dépensez rien, même pas pour les toilettes : 1€ le pipi, on se retient jusqu’en Italie.
- Astuce : prévoyez une nuit de pause vers Milan si vous allez jusqu’à Rome. Et organisez les valises intelligemment pour ne sortir qu’un sac à l’étape (testé, approuvé, indispensable avec enfants).
On a aussi fait :
- Lille – Toscane
- Lille – Nord de l’Italie
- Lille – Rome – Sardaigne (avec ferry, voir ci-dessous)
🧳 Ces itinéraires font l’objet d’articles dédiés, si tu veux t’inspirer.


⛴️ En voiture + ferry : Italie – Sardaigne – France
- Ferry Civitavecchia – Olbia très pratique et abordable.
- Retour avec Corsica Ferries depuis Porto Torres jusqu’à Toulon : pratique pour les sudistes, mais aussi pour les autres (et les fans de traversées marines au lever du soleil).

🚗 Lille – Aix-la-Chapelle (Allemagne)
- Environ 2h30 de route. Parfait pour une escapade à la journée. C’est mignon, c’est germanique, c’est dépaysant.
🍫 Lille – Belgique (Bruges, Anvers, Bruxelles…)
- C’est la sortie du week-end par excellence : proche, accessible, et bourrée de bonnes choses (gaufres, frites, chocolats… pas forcément ensemble).
- Bruges reste une valeur sûre, surtout en décembre ou au printemps.



🇬🇧 Lille – Angleterre (voiture ou Eurostar)
- Par ferry : un vrai plaisir de voir les falaises blanches de Douvres se rapprocher doucement. Bonus pour l’ambiance un peu rétro.
- Par Eurostar : rapide, efficace… mais moins marquant pour l’ado (true fact).

🌊 Lille – Bordeaux – Bilbao
- Plus long, mais très faisable. On a passé une semaine à Bordeaux, entre ville et océan.
- Puis cap sur le Pays Basque espagnol : Guernica, Bilbao, et les lieux de tournage de Game of Thrones (voir l’article dédié). Dépaysement garanti.

🛠️ Comment s’organiser ?
Voyager en Europe sans avion, ça se prépare un peu plus qu’un vol low-cost. Quelques conseils de terrain :
- Préparer son itinéraire (et prévoir les péages à l’avance).
- Avoir un peu de monnaie, surtout en Italie où la CB fait parfois grève aux barrières.
- Emporter de quoi boire et manger : les prix sur les aires d’autoroute sont souvent délirants.
- En Suisse, acheter la vignette autoroutière à l’avance (en ligne ou via certains clubs auto français).
- Si vous dormez à l’hôtel ou en Airbnb, vérifiez toujours le stationnement : parking privé ? garage ? place dans la rue ? Et méfiez-vous des fameuses ZTL en Italie (Zones à Trafic Limité) qui adorent flasher les touristes (voir article dédié).
⚠️ Les inconvénients à ne pas négliger
Parce que tout n’est pas parfait, il y a aussi quelques limites à voyager en Europe sans avion :
- L’essence n’est pas toujours bon marché, surtout sur autoroute.
- Les trajets sont longs, et il faut parfois prévoir une vraie organisation (rotations de conducteurs, pauses dodo).
- À partir de 1 500 km, ça commence à être vraiment fatigant (sauf si vous adorez la route, ou si vous êtes trois conducteurs motivés… bon courage).
- Il faut prévoir le stationnement à destination.
- Il y a toujours un petit facteur aléatoire : embouteillage, voiture capricieuse, enfant malade dès les Vosges… ça fait partie de l’aventure.
🌟 Nos futurs itinéraires à tester
Parce que la route appelle toujours :
- Jusqu’en Croatie, via l’Autriche. Un gros road trip de 3 semaines qu’on rêve de faire.
- Angleterre version nature : Liverpool, Pays de Galles… et un brin de pluie en bonus.
- Les Dolomites ou la Slovénie, toujours en voiture, pour mêler nature, rando et cappuccino.

En résumé
Voyager en Europe sans avion, c’est possible, agréable, souvent économique, et parfois même plus pratique qu’on ne le pense. Ce n’est pas une vérité absolue, ni une croisade écologique, mais une façon alternative de découvrir le continent, à son rythme, en famille, et avec quelques anecdotes à raconter à l’arrivée.
Et toi, tu as déjà tenté l’aventure sans avion ? 🚗🌍