Faire un road trip de Toronto au Québec en famille, en passant par les États-Unis, c’était notre pari estival ! On rêvait de découvrir plusieurs régions : Detroit, le Maine, les chutes du Niagara… mais avec seulement trois semaines, il a fallu faire des choix. Et avec deux enfants à bord (dont un bébé de 17 mois), le mot d’ordre était simple : équilibre entre découvertes, rythme et sécurité. Résultat ? Un itinéraire mêlant grandes villes nord-américaines, randonnées au vert, baleines et poutines, le tout entre Canada anglophone, francophone et USA. Spoiler : on referait (presque) tout pareil.
Toronto : premières sueurs (et pas que liées à la météo)
Trois jours dans la grande ville de l’Ontario, et disons-le franchement : Toronto, c’est une claque. Pas forcément la plus belle ville au monde, mais elle a du chien. On a commencé soft avec la CN Tower, histoire de tester nos limites du vertige (spoiler : le sol en verre est un bon test pour les genoux fragiles).
Ensuite, petite virée au St Lawrence Market, où mon ado a failli ruiner notre budget en gadgets inutiles (mais “tellement stylés, maman !”). Heureusement, un détour au Musée royal de l’Ontario nous a sauvés : des dinosaures, des ossements géants et une clim à 18°C. Le bonheur.
On a aussi flâné du côté de The Distillery District, dans une ambiance hipster-bobo où on a assisté à un concert gratuit affalés dans des fauteuils gonflables. Un moment aussi improbable que reposant.
Ah, et si vous voulez du piment : réveillez vos enfants à 3h du matin à cause d’un incendie d’hôtel (pas grave, mais une heure dehors) et passez la journée suivante coincés dans les bouchons parce que Beyoncé est en ville. Toronto, tu nous as bien accueillis.




Niagara Falls : le grand plouf (et beaucoup de selfies)
Étape express, mais intense. J’en ai déjà parlé ici :
👉 Visiter les chutes du Niagara en famille
Mais pour résumer : ça mouille, c’est bruyant, et les enfants adorent. Si vous n’aimez pas les ponchos plastiques et les foules… tant pis.

Traversée de la frontière : bienvenue dans le club des poireautants anonymes
Direction les États-Unis ! Et là, on découvre la joie du passage de frontière façon US : on montre nos passeports à un monsieur pas très souriant qui nous dit gentiment d’aller nous garer, puis d’attendre dans une salle géante (type salle d’attente chez Pôle Emploi, mais en plus austère).
On poireaute. 40 minutes. Avec un bébé. Sans Wi-Fi. On nous appelle (attention, ils ne répètent pas deux fois), on nous pose des questions (où allez-vous ? Pourquoi ? Vous parlez anglais au moins ?), on paye 6$ de taxe par personne et hop, welcome to America. Easy, non ?
Massachusetts : entre Histoire, sorcellerie et baleines
Boston
On voulait marcher sur les traces de l’Histoire. Et aussi trouver un bon lobster roll. Objectif atteint.
👉 Boston en un jour, version granite et liberté
Salem
J’avais promis à ma fille une ville de sorcières. Elle a eu droit à un musée un peu kitsch, des vitrines pleines de balais et… une poupée empaillée flippante.
👉 Salem, Massachussetts, ville des sorcières
Gloucester
Rien que le nom est imprononçable. Mais quelle expérience ! Embarqués pour une croisière aux baleines, on a vécu 2h à scruter l’océan en silence, prêts à hurler “Nageoire !” à la moindre éclaboussure. Et oui, on en a vues !
⚠️ Prévoyez une veste : même en juillet, le vent souffle comme en Bretagne en novembre.



Le Maine : du King, du homard, et du calme
Cinq jours à respirer fort dans les forêts, à éviter les moustiques carnivores et à manger du homard à toutes les sauces.
Mention spéciale aux randos près d’un lac silencieux, aux petits cafés planqués, et au charme simple d’un état encore peu touristique.

Québec : là où l’Europe flirte avec le sirop d’érable
Retour au bercail canadien après notre virée américaine. Et pas n’importe où : Québec, cette ville qui te fait croire que tu es à Montmartre, sauf que tout le monde est sympa et qu’on dit “bonjour” avec un accent qui chante.
Le Vieux-Québec, pavé, mignon, tout en ruelles en pente, a réveillé nos mollets endormis. Le quartier Petit Champlain, c’est un peu comme si un décor de film de Noël avait décidé de rester ouvert toute l’année : des maisons couleur bonbon, des boutiques pleines de sirop d’érable et même une boutique de Noël. En juillet. Pourquoi pas.
Notre bébé s’est endormi pile au moment où on a croisé un musicien de rue qui chantait, comme dans un cliché touristique bien huilé. On n’a pas osé filmer. Trop beau, trop parfait.
On a tenté une rando dans le parc national de la Jacques-Cartier : paysages à tomber, mais nos épaules aussi, avec le porte-bébé et ses 9 kilos d’amour (et de bave). Heureusement, le parc prêtait des porte-bébés plus confort. Moins stylés, mais nos vertèbres ont applaudi.
Et puis il y a eu la chute Montmorency. Haute, bruyante, et parfaite pour une photo de famille trempée. Conseil d’ami : tenez bien vos casquettes si vous montez sur le pont suspendu.
Enfin, on a bouclé avec un tour de l’Île d’Orléans, petite perle champêtre où tu peux acheter des fraises, du cidre, des confitures maison, et du sirop d’érable… sur la même table de pique-nique. On a mangé local dans une auberge où les nappes à carreaux sont obligatoires et où les plats ont tous un ingrédient secret : le gras. Mais du gras heureux, si tu vois ce que je veux dire.




Mont-Tremblant : moustiques, rando et coups de soleil
On avait prévu Mont-Tremblant comme étape détente avant Montréal. Spoiler : ça aurait pu l’être… sans les moustiques mutants du coin.
Notre hébergement était top (vue sur les arbres, spa, feu de camp…), mais on a vite compris que les moustiques locaux n’avaient jamais vu de chair fraîche européenne. Et qu’ils avaient faim. Très faim.
Cela dit, la nature est sublime. On a testé la rando vers la chute du Diable – nom prometteur, ambiance “camp d’entraînement des scouts de Satan”. Le sentier est magnifique, mais attention aux enfants qui traînent les pieds : racines traîtresses à chaque virage.
On a aussi pris le large (façon de parler) avec une mini croisière sur le lac Tremblant, histoire de voir autre chose que des sentiers humides. L’eau brillait, les enfants piquaient du nez, et nous on se disait qu’on avait quand même de la chance, même si nos mollets criaient “pitié”.
Côté food ? Trois mots : poutine au pull pork confit. Oui, ça existe. C’est déraisonnable. Oui, c’était délicieux.


Montréal : final en douceur (ou presque)
Trois jours à Montréal pour digérer tout ça.
On a flâné, mangé, visité. Bébé a fait dodo en poussette. Et on a commencé à se dire qu’on referait bien un road trip… dès qu’on aurait remboursé celui-ci.

Infos pratiques à garder sous la main
- Voiture louée et rendue à Toronto. Pas de souci pour la frontière, mais frais d’autoroute facturés après.
- Formalités : ESTA, passeports, quelques dollars cash, patience.
- Budget : 8000€ à 4. On a compté large, mais on s’est fait plaisir. Les prix aux USA ont littéralement explosé.
- Téléphone : option Amérique du Nord à 5€/mois chez notre opérateur. Et Google Maps hors ligne = sauveur de GPS.
🛏️ Nos hébergements testés
- Toronto : Résidence Seneca – pratique, parking inclus
- Boston : Lakeside Inn à Wakefield – sympa
- Maine : Leisure Life à Greenville – fonctionnel mais moquette douteuse
- Mont-Tremblant : Mountain View Inn – cadre top, chambre vieillotte
- Québec : Hôtel Le Voyageur – bon confort, accueil mitigé
Et donc… on referait ?
Franchement, oui. Peut-être même exactement le même road trip de Toronto au Québec. Un bon mélange ville/nature, chaleur raisonnable en été, plein d’activités pour les enfants. L’ado a adoré parler français au Québec, et le petit a dormi n’importe où. On n’a pas pris d’assurance voyage en plus (merci la carte bancaire), mais on a fait attention. Et on n’a pas eu besoin de tester le système de santé américain (ouf).
Et toi ? 👇
Tu as déjà tenté un road trip entre Toronto et Québec ? Tu as survécu au passage de frontière avec enfants ? Des conseils ou anecdotes à partager ? Lâche un commentaire ou envoie l’article à ta cousine qui prévoit de partir en 2026. Elle te remerciera !