Vous cherchez une ville européenne riche en histoire, accessible, belle sous la neige et pas (encore) envahie de touristes en doudoune ? Ne cherchez plus : 4 jours à Cracovie en février, c’est l’assurance d’un voyage fort, entre clochers gothiques, mémoire vive et gastronomie réconfortante.
Avec un ami, on a découvert cette ville polonaise chargée d’histoire, parfois bouleversante, souvent étonnante, et toujours captivante. Suivez le guide (en moon boots) !

Jour 1 – Le cœur historique de Cracovie : Rynek, Wawel et flocons
On commence par plonger, littéralement, dans l’histoire : le Rynek souterrain, sous la grande place de Cracovie, est un musée archéologique moderne et immersif. Une super intro pour comprendre les origines de la ville. Juste au-dessus, la place du marché (Rynek Główny), immense et bordée de façades colorées, nous accueille avec ses clochers emblématiques et ses calèches gelées.
Direction ensuite la Halle aux Draps (Sukiennice) pour une pause au chaud parmi les étals de souvenirs artisanaux. Puis montée vers le château du Wawel, perché au-dessus de la Vistule. Entre cathédrale royale, tombeaux des rois et légende du dragon (expliquée dans l’encart plus bas !), on a eu une belle leçon d’histoire polonaise.
Avant de rentrer, halte à l’église Notre-Dame (la basilique Mariacki), où retentit chaque heure le fameux hejnal, l’appel au clairon interrompu en souvenir d’un garde tué d’une flèche dans la gorge par un mongole.


Jour 2 – Auschwitz : mémoire, silence et nécessité
Pas de détour ni de fioritures : la visite d’Auschwitz-Birkenau est l’un des moments les plus marquants de ce voyage. Très émouvante, très forte, elle demande un minimum de préparation émotionnelle (et historique), surtout en hiver où le froid renforce le poids du lieu.
Il est possible de faire la visite gratuitement, en autonomie, mais on recommande vivement une visite guidée pour mieux comprendre les lieux pour ce!x n’ayant pas les connaissances du lieu. Depuis Cracovie, des bus partent régulièrement (comptez 1h30 de trajet). Une navette permet ensuite de passer d’Auschwitz I à Birkenau.
À éviter avec de jeunes enfants, ou à faire avec précautions : certains contenus peuvent être particulièrement durs. Mais c’est une visite qu’on n’oublie pas.


Jour 3 – Podgórze, Schindler et… une rencontre boueuse
Changement d’ambiance mais pas de thématique : on commence la journée par le musée Schindler, aménagé dans son ancienne usine. L’exposition est dense, bien faite, mais parfois un peu difficile pour les plus jeunes (certains éléments de scénographie sont plutôt durs ou discutables).
Ensuite, balade à pied dans Podgórze, ancien quartier du ghetto juif de Cracovie. Départ depuis la place Rynek Podgórski, en passant par l’église Saint-Benoît et le fort du même nom, on traverse un vieux cimetière, grimpe au tertre de Krak (un peu de souffle, beaucoup de vue), avant d’arriver à la carrière de Liban puis aux vestiges du camp de Plaszow.
Et là, grand moment du jour : en découvrant cette carrière désaffectée, avec son sol bien trempé de février, je me suis retrouvé les fesses dans la boue. Grand style, pantalon ruiné, fou rire. La mémoire, oui, mais aussi la glisse.


Jour 4 – Mines de sel et balade en ville au crépuscule
Pour ce dernier jour, cap sur les mines de sel de Wieliczka, à une petite demi-heure en voiture du centre. Réservation conseillée, et si possible une visite guidée en français : c’est passionnant. On y découvre des galeries, des sculptures, une chapelle souterraine, et surtout toute l’importance historique de cette richesse blanche.
Retour à Cracovie pour une balade de nuit dans le centre-ville, tout illuminé. On flâne du côté du Collegium Maius, l’université la plus ancienne de Pologne, où Copernic fit ses études. Les pavés brillent sous la neige fondue, l’ambiance est magique.


✨ La légende de Krakus, le fondateur de Cracovie
Avant de devenir capitale royale, Cracovie aurait été un simple village terrorisé par un dragon vivant dans une grotte au pied du Wawel. Le roi Krak, rusé, proposa une récompense à quiconque tuerait la bête. Un cordonnier malin bourra une brebis de soufre : le dragon la mangea, eut très soif, but jusqu’à exploser. Krak devint héros et donna son nom à la ville : Kraków. (On aime les villes qui explosent de légendes.)
ℹ️ En pratique : organiser 4 jours à Cracovie en hiver
- ✈️ Vols : directs depuis Bruxelles Charleroi
- 🚌 Transports : le centre est accessible en bus depuis l’aéroport. En ville, tout se fait à pied ou en tram.
- 🏠 Hébergement : BnB dans le centre, idéal pour rayonner à pied même sous la neige.
- 🍽️ Resto : goûtez les pierogis (raviolis), la zurek (soupe au pain), et testez une vodka (pour ceux buvant de l’alcool)
- 💸 Tarifs :
- Rynek souterrain : env. 20 PLN
- Musée Schindler : 32 PLN (gratuit le lundi)
- Auschwitz : gratuit sans guide, 90 à 120 PLN avec guide
- Mines de sel : ~120 PLN avec guide français
❤️ Pourquoi on a adoré Cracovie en hiver
- L’ambiance feutrée et les rues calmes
- La richesse historique à chaque coin de rue
- L’accueil chaleureux (et les plats bien copieux)
- Le contraste entre lieux de mémoire et quartiers plus artistiques
Cracovie, c’est le genre de ville qui vous prend par la main et ne vous lâche pas, même quand vous glissez dans la boue.
